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Viennoiseries

Viennoiseries
  • Bienvenue sur le site d'une amoureuse de Vienne. Découvrez la capitale autrichienne au travers de mon quotidien : charmants cafés, subtilités du dialecte viennois, endroits incontournables et curiosités culinaires... Autant de "viennoiseries" à savourer !
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Viennoiseries
1 octobre 2012

Waldeck - Ballroom stories

Je m'attaque à un domaine qui n'est absolument pas le mien mais je vais tout de même tenter d'écrire quelque chose d'intelligible dessus : la musique.

En fait, j'aimerais bien vous faire (re)découvrir certains chanteurs ou groupes autrichiens qui, moi, me plaisent en particulier. Aujourd'hui, j'ai choisi de vous parler de Waldeck car c'est un artiste que j'ai découvert dès mon arrivée à Vienne et sous le charme duquel je suis tombée seulement après 10 secondes d'écoute de son album Ballroom Stories.

Waldeck

J'étais chez mon cousin qui a toujours du bon son et j'ai immédiatemment apprécier la touche Roaring Twenties et l'élégance de l'harmonie. D'ailleurs, l'artiste est lui-même très attiré par le swing des années 20 et 30 car la musique, dit-il, très travaillée, n'avait qu'un but : celui de distraire les gens.

L'usage d'un gramophone pour l'enregistrement de certains morceaux de l'album apporte instantanément une nuance surannée et rétro nous faisant voyager quelques décennies en arrière.

Mais voilà quelques extraits dont vous me direz des nouvelles ...

Memories - Waldeck

Make My Day - Waldeck

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25 septembre 2012

Zweitbester, un deuxième choix qui tient ses promesses !

Parlons un peu des endroits "trendy" de Vienne, des bonnes adresses où déjeuner, dîner, prendre un verre, danser et bien d'autres choses encore.

J'ai eu l'occasion cet été, d'élargir mon horizon en dégottant des endroits ma foi très sympas. Et comme je suis une fille cool, je vous livre (et livrerai encore) l'une de ces adresses : le Zweitbester (ouvert depuis environ 6 mois).


Le nom est a priori un jeu de mot ... Cela voudrait dire quelque chose comme "le second meilleur". A défaut d'être le premier, il a donc une petite marge pour décevoir ses clients mais très franchement, je m'y suis rendue plusieurs fois, et je n'ai pas encore connu "la" désillusion.

Le design y est épuré, industriel dans l'esprit : gros tuyaux au plafond, murs bruts, terrasse parée de gros bancs en bois. Pas de chichis. Faites également un tour au toilettes, ils sont eux aussi très réussis. Et si vous avez envie de pousser la chansonnette, il y a un orgue électronique mis à disposition.
L'ambiance y est très agréable, les serveurs sont accueillants, jeunes ET souriants (enfin !!!), c'est un peu comme si on s'y retrouvait entre potes.

Mais le meilleur je dois dire, c'est la cuisine ! Les classiques autrichiens réinventés côtoient aussi bien un succulent cheeseburger que la crème brûlée ou qu'une assiette de charcuterie / fromages qu'accompagnent d'étonnantes confiture de potiron et tapenade faites maison (natürlich !). J'y ai en outre bu un Sturm (sorte de vin tellement jeune qu'il pétille et que l'on sert en septembre-octobre, une spécialité autrichienne), le meilleur qu'il soit ! Très peu de gaz, pas aussi sucré que ceux que l'on boit normalement et un goût de jus de raisin fruité, bref, de l'Hydromel !

En plus de servir une cuisine savoureuse, ils ont un programme des réjouissances assez amusant : une fois par mois, l'une des grands-mères de l'équipe vient cuisiner une de ses spécialités pour le resto. Parfois, ce sont des musiciens ou Dj's qui se retrouvent derrière les fourneaux pour régaler vos papilles.

J'arrête là mon dithyrambe, vous avez tous compris que c'était l'une des nouvelles adresses de Vienne à ne pas manquer.

shot_1348422765271Oh ! La jolie photo !

Allez, les infos qui vont bien :
Heumühlgasse 2, 4ème arr. de Vienne
tél. : +43 1 945 93 86
Ouvert tous les jours de 11h à 2h
Site web : www.zweitbester.at


 

17 septembre 2012

La crypte des Capucins

Chouette, j'ai trouvé le moyen d'approcher Marie-Thérèse, François-Joseph et toute la clique en chaire (pour ce qu'il en reste) et surtout en os !
En effet, la crypte des Capucins, c'est un peu le haut lieu de rassemblement des Habsbourg, mais de ceux qui ont passé l'arme à gauche. En tout : 149 individus dont 12 empereurs et 19 impératrices et reines.

Située dans le 1er arrondissement de Vienne, accolée au cloître des Capucins, la crypte, comme vous l'aurez compris, renferme les impériaux restes habsbourgeois.

A moins que vous vous appeliez Stéphane Bern, je vous conseille d'acheter, pour 50 centimes seulement, un plan de la crypte sur lequel les tombeaux sont numérotés et accompagnés de légendes explicatives afin que vous puissiez vous repérer et jouez au "Who's who". Un arbre généalogique simplifié aide aussi à re-situer les personnages.

Pour les adultes, la visite coûtera seulement 5 €. Ensuite, vous aurez tout le loisir de déambuler agréablement entre les sépultures plus ou moins exubérantes voire, pour certaines, mégalo. Vous pourrez par exemple difficilement passer à côté du tombeau de l'impératrice Marie-Thérèse et de son mari, François Ier, tant elle a vu les choses en grand, même dans la mort ... Celui de son fiston Joseph II à l'air un brin ridicule à côté.

N'oubliez pas de repérer Marie-Louise, seconde épouse de notre Napoléon national, un peu mise à part et facilement repérable dans la "nouvelle crypte". En revanche, ne vous attendez pas à des fioritures et autres fresques sur les tombeaux de François-Joseph, Sissi et de leur rejeton Rodolphe. S'en est presque saisissant de simplicité.

Quant à Zita et Otto de Habsbourg, on reste dans le même esprit et on a, a priori, préféré adopter une ligne épurée en matière sépulcrale.

Mais l'expérience vaut le coup, ne serait-ce que pour soudainement réaliser que ces personnalités importantes, influentes, ayant participé à l'élaboration de notre histoire sont là, sous ces masses de zinc, de marbre, de bois ... Un moment unique !


Une petite photo pour vous mettre dans l'ambiance "Bal des vampires" :

shot_1347801188385

Infos pratiques :
Tegetthoffstraße 2, 1010 Wien.
Ouvert tous les jours de 10h à 18h.
Site web : www.kaisergruft.at

L'une des prochaines fois, je vous écris quelque chose sur la cérémonie d'admission des cercueils dans la crypte. Une belle leçon d'humilité.

 

15 septembre 2012

Ces petits savoir-vivre quotidiens qui vous rendent autrichien(ne)

-Saluer en rentrant dans un magasin.

-Compter que 100 grammes égal 10 décigrammes (même si le Français de base s’en tape, c’est comme ça que mesurent les Autrichiens).

-De même, oublier les mesures de bières françaises. En Autriche, l’équivalent d’un demi ne sera jamais le même d’un bar à un autre.

-Ne plus traverser quand le petit bonhomme piéton est rouge QUAND BIEN MEME la rue resterait déserte. Dans la même veine, oublier le coup de « je-traverse-en-plein-milieu-de-la-rue », en-dehors des passages cloutés, c’est à la limite de l’anarchisme.

-Jeter ses cigarettes dans les cendriers géants prévus à cet effet …

-Désormais penser le tri sélectif non plus uniquement en carton / métal / verre mais en papier + carton / plastique / bouteille en verre (poubelle elle-même sous-catégorisée en « verre teinté » et « verre transparent ») / canettes / détritus ( = poubelle normale pour les Français).

-Donner son adresse avec tout d’abord le nom de sa rue puis le numéro, suivi du palier, lui-même suivi du numéro de l’appartement. Exemple : Gumpendorferstrasse 23 / 4 / 17. Comme ça, tout le monde sait exactement où vous trouver, où vous cambrioler etc.

-Réussir à faire la différence entre la carte bancaire et la carte de crédit (perso, j’ai toujours pas pigé).

-Arrêter de chercher du beurre salé dans les rayons alimentaires.

-Composter systématiquement son titre de transport en entrant dans le métro dont les accès sont ouverts (vicieux, avouez-le) au risque de payer une fortune votre amende.

-Ne plus rouler ivre en vélo car en Autriche, on vous contrôle même sur votre deux-roues et on vous fait souffler dans le ballon. Malheur aux bourrés : jusqu’à 1500 € d’amende + permis auto retiré.

-Laisser un petit pourboire aux serveurs sous peine d’être illico démasqué : « Ah, ‘sont vraiment radins ces Français ! ».

-Ne plus tendre directement la joue quand on rencontre quelqu’un mais lui tendre la main.

-Ne plus s’échiner à trouver un bureau de tabac avant qu’il ne ferme puisqu’il y a, Ô Joie, des distributeurs de cigarettes presque à chaque coin de rue.

-Être rapidement inscrit dans tous les magasins type supermarchés car la carte de fidélité ici fait baisser votre note finale grâce à des promotions réellement intéressantes.

-Réussir à se passer de pain à table au resto (payant en Autriche).

-Apprendre à partager son bout de table dans un bar ou au resto avec d’illustres inconnus. On aime la promiscuité.

-Retenir très rapidement que le dimanche, ici, c’est sacré et noter dans sa mémoire qu’il faut faire ses courses le samedi si on ne veut pas mourir de faim (ce qui serait vraiment dommage) le dimanche.

-Devenir « Veg friendly » alors qu’on avait une vague idée de l’existence de ces gens quand on habitait en France.

-Ne plus regarder où l’on pose les pieds dans la rue : c’est nickel !

-Payer un impôt à l’Eglise quand on s’est déclaré « Catholique romain » sur le formulaire d’inscription autrichien.

-Ne plus avoir un pincement au cœur en découvrant, Ô Sacrilège, qu’ « ils » mélangent le vin blanc à de l’eau gazeuse … Et même se voir prendre le pli plus facilement qu’on ne pensait …

-Ne plus penser armagnac ou cognac  mais Schnapps (je suis austrianisée !!!)

-Ne plus devoir sortir du bar ou du resto pour fumer une clope parce qu’ici, les ¾ des lieux de sortie sont encore fumeurs.

-Choisir sa place au cinéma (rangée et colonne).

-Ne plus repartir avec sa baguette sous le bras mais avec sa miche de pain noir ou ses petits pains aux céréales.

-Ne plus courir pour attraper son métro : on reste zen et on prend le temps de vivre.

-Se faire faire son sandwich sur mesure au rayon charcuterie/boulangerie des supermarchés. Une idée simple mais ingénieuse.

-Définitivement jeter aux oubliettes toutes notions apparentées à la sexy attitude quand il neige.

-Ne plus simplement commander un café sous peine de voir le serveur lever les yeux au ciel mais montrer qu'on est intégré en demandant "un Melange", un "Grosser Brauner" ou un "Espresso" (parmi bien d'autres).

-Apprendre que le "H" n'est plus seulement une lettre décorative mais qu'elle a aussi un son. Et pour compliquer le tout, en allemand, "heiss" et "eis" signifient respectivement "chaud" et "glacé" et se prononcent, au "H" près, de la même manière. Autant vous dire que si vous ne prononcez pas correctement votre "heisse Schokolade" en commandant votre "chocolat chaud", vous vous retrouverez avec un chocolat glacé. Sympa... surtout en hiver.

 

Liste non-exhaustive à compléter ultérieurement ...

31 mai 2012

Les carnets de Max Liebermann, le Sherlock Holmes viennois

Constatant que je n'écrivais pas aussi régulièrement que je le souhaitais, j'ai remarqué, qu'en plus de ma vie active palpitante, je passais beaucoup de temps plongée dans les passionnants policiers de Frank Tallis, auteur que j'ai découvert il y a seulement quelques semaines.

Cet auteur anglais n'est pourtant pas nouveau sur le marché de l'édition puisque le premier de ses polars a paru en 2007. Je n'en avais pourtant pas entendu parlé (mais je ne peux pas prétendre être au courant de tout non plus). En tout cas, je rattrape le temps perdu en dévorant sa série Les carnets de Max Liebermann qui se décline en six tomes : La justice de l'inconscient, Du sang sur Vienne, Les mensonges de l'esprit, Les pièges du crépuscule, Communion mortelle et Petite musique de la mort.

Depuis hier, je suis dans Les mensonges de l'esprit (3ème tome) et il me tarde déjà d'être dans mon lit ou dans le métro pour reprendre ma lecture. Pour les amateurs de Sherlock Holmes (lui aussi British), je ne saurais que trop vous recommander ces polars. Comme dans les romans de Conan Doyle, deux personnages principaux mènent les enquêtes : Oskar Rheinhardt, inspecteur de police et bon vivant, et le psychiatre Maxim Liebermann (Max pour les intimes). Ces deux hommes, amis et, en bons viennois, amateurs d'opéras, forment une redoutable équipe d'investigation. L'association de Liebermann aux enquêtes criminelles aident formidablement Rheinhardt notamment grâce aux séances d'hypnose, aux analyses de rêves ou encore aux révélations inconscientes du langage des témoins clés. On ne s'étonnera pas en découvrant que l'auteur est docteur en psychologie et spécialiste des troubles obsessionnels. Normal donc que les crimes soient toujours extrêmement bien orchestrés et que les personnages possèdent une épaisseur de caractère tout à fait subtile.

Les intrigues se déroulent à peu près à la même période que les aventures de Sherlock, à l'aube du XXe siècle, dans une capitale autrichienne qui connaît les bouleversements de la psychanalyse, les provocantes oeuvres peintes des artistes sécessionnistes comme Klimt ou Schiele, l'entrée à l'université des femmes, les évolutions technologiques, les premières théories liées à l'aryanisme et j'en passe. L'ombre de l'empereur François-Joseph est omniprésente et on s'amuse de faire la rencontre de Freud, Malher, von List ou encore Lueger qui, parfois, sont pris dans l'intrigue du roman.

A lire d'urgence pour vous divertir / voyager -presque, 8€40- gratuitement / vous marrer aux blagues juives de Freud (si si !) / découvrir l'Histoire de Vienne / vous familiariser aux termes de la gastronomie autrichienne.

Pour ceux qui sont déjà venus à Vienne ou qui y habitent, il est très amusant de suivre les investigations dans des lieux que l'on connaît.

 

 

 

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15 mai 2012

Le nègre en chemise ou le dessert aux saveurs délicieusement polémiques

 

 

Imaginez un petit gâteau au chocolat, chaud, qu'entoureraient quelque généreux monts chantillesques, le tout nappé d'une sauce elle aussi chocolatée. Vous n'y êtes pas ? Alors contemplez ceci et imaginez-vous ce qu'il y a de meilleur en matière de gâteau au chocolat mais avec un niveau encore au-dessus ...

Mohr im Hemd

Hélas, ce dessert mythique (ma raison de vivre en Autriche ! Si si ...) est aujourd'hui un sujet de polémique puisqu'il s'intitule Mohr im Hemd, c'est à dire : le Nègre (ou le Maure) en chemise. Chaque élèment visuel du gâteau correspond à l'intitulé : la chemise étant la crème fouettée et notre "nègre", le chocolat, liquide comme solide. Vous imaginez fort bien les raisons du débat actuel en Autriche. En France, les professionnels de la gastronomie auraient depuis longtemps dû rayer ce nom de leurs cartes pour le remplacer par quelque chose de plus ... politiquement correct. Ici, dans la patrie du Mohr im Hemd, quelques personnalités comme Alexander Pollak (son nom le prédestinait), porte-parole de SOS Mitmensch (ou "SOS-Prochain" pour les non-germanophones) s'élèvent contre le caractère "discriminant" de ce charmant et succulent dessert. Ces personnes proposent de remplaçer la savoureuse appellation actuelle par l'insipide "gâteau au chocolat avec de la crème fouettée"... What the f*** ?! Mais moi, si je commande un "gâteau-au-chocolat-avec-de-la-crème-fouettée", rien ne me garantit que je vais effectivement me retrouver avec un Mohr im Hemd dans mon assiette.

Au-delà de mes angoisses gustatives (compréhensibles, vous en conviendrez), je trouve ce genre de controverses bien malheureux.
Il est en effet malheureux de ne pas replaçer la création du dessert dans son contexte : imaginé par les cuisiniers des cafés viennois lorsque, le 14 mars 1888, l'opéra "Otello" de Verdi fut joué pour la première fois à Vienne. Inspiré de la pièce Othello ou le Maure de Venise de Shakespeare, c'est donc au personnage éponyme que l'on a voulu rendre hommage à travers le Mohr im Hemd.
Il est malheureux de voir dans chaque appellation utilisant des termes obsolètes raciaux une agression raciste.
Il est malheureux de vouloir constamment neutraliser, torpiller le patrimoine d'un pays, qu'il soit culinaire, historique, artistique que sais-je ! en brandissant le drapeau  -bien pratique- de SOS discrimination.

Or, le débat n'est pas près de s'apaiser puisque l'on s'insurge également contre le Tzigeunerschnitzel (ou le "Schnitzel* tzigane"). Pourtant, il est amusant de constater que personne ne remet en cause l'appellation de desserts tels que le Besoffener Kapuziner ("le capucin bourré"). A quand les capucins qui défilent dans les rues pour exiger la suppression de cette appellation ? Remarquez, çà serait amusant ...

Alors, de quoi s'agit-il exactement dans cette polémique ? S'agit-il réellement de combattre toutes "désignations descriminantes" ou, comme bien souvent, d'en éradiquer seulement certaines ?

La logique m'échappe ... Mais c'est peut-être parce qu'après tout, il n'y a aucune raison de voir dans la dénomination d'un simple gâteau une attaque quelconque à l'encontre de tel ou tel membre de la société.

 

*Schnitzel = escalope viennoise.

 

 

25 avril 2012

Mon excursion au Parlement autrichien

 

Chers lecteurs,

Oui, c'est la honte mais je n'avais encore jamais foulé le sol du Parlement. Mais vous savez ce que c'est, on habite à côté de beaux musées, de monuments et on se dit qu'on aura toujours le temps de s'y rendre donc, pourquoi le faire aujourd'hui ? J'ai décidé de dire stop à la procrastination qui prenait un peu trop ses aises pour me lancer à l'aventure des -quelques- lieux n'ayant pas encore été gratifiés de ma présence. Et puis j'avoue que la venue de ma petite-soeur a un peu aidé ...

Billets Parlement com

Le Parlement donc.

Situé sur le Ring, grande avenue encerclant le 1er arrondissement, il est tout à fait improbable que vous le loupiez lors d'une venue à Vienne. Habillé d'une architecture on ne peut plus inspirée de la Grèce antique, le bâtiment a été construit sous le règne de François-Joseph entre 1874 et 1883 par un architecte danois, Theophil Hansen. A l'époque, le courant artistique nommé "Historicisme" a le vent en poupe !

Mais qu'est-ce que l'Historicisme, me demanderez-vous ? Je note votre curiosité aiguisée et vous réponds que cette doctrine se base sur les évènements passés pour en tirer une vision de l'avenir optimiste et prometteuse. "Je sais d'où je viens donc je sais où je vais", en gros.

Comme je suppose que vous avez tous été à l'école, je ne vous apprendrai rien en vous rappelant l'importance de l'héritage grec en matière politique. Il était donc logique de donner au Parlement autrichien l'allure d'un temple grec.

Parlement photo

La visite guidée se déroule en allemand et/ou en anglais, selon le public et dure environ 40 minutes. C'est finalement très rapide car tout à fait passionnant ! L'architecture intérieure est elle-aussi complètement "Greek Style" : fresques allégoriques, colonnes de marbre géantes aux chapiteaux ioniques, statues de dieux grecs, on n'a manifestement pas eu peur de mettre la dose au niveau des dorures ... Bref, c'est absolument grandiose. Le guide pimente ses dires d'anecdotes amusantes (j'ai découvert -avec soulagement- que nous n'étions pas les seuls à nous conduire comme d'affreux capricieux gamins dans l'hémicycle lors de séances parlementaires) et il n'y a aucune restriction au niveau des photographies.

Et puis, grâce aux petites brochures et à la visite, je sais à peu près désormais comment fonctionne le gouvernement de ce pays. En Autriche, le Parlement est bicaméral et se compose du Nationalrat (Conseil national) et du Bundesrat (Conseil fédéral) :

LA MINUTE INTELLO...

Le Nationalrat pour les Nuls
Combien de bonshommes (ou de bonnes femmes) ? 183 représentants élus par le peuple.
Combien de temps y siègent-ils ? 5 années.
Qu'est-ce qu'ils y font ? Ils légifèrent, comme on dit dans l'jargon. Les propositions de loi sont délibérées en commission au sein du Nationalrat puis votées en assemblée plénière.
Quelles sont les fonctions du Nationarat ? Fonctions législative et exécutive.

Le Bundesrat pour les Nuls
Qui ? Que ? Où ? Quoi ? Comment ? 62 membres sont élus par les parlements régionaux des neuf Länder
(régions) autrichiens. Ils siègent au Bundesrat pour la durée prévue par la législature du parlement régional concerné. Chaque région envoie, selon son importance géographique, entre 3 et 12 représentants dont le rôle sera de nourrir les intérêts des Länder au niveau national. Toute proposition de loi établie par le Nationalrat est présentée au Bundesrat, délibérée en comité puis présentée en assemblée plénière. Si le Conseil fédéral n'est pas d'accord avec un projet de loi, il peut utiliser son droit de veto. Dans ce cas, le Conseil national peut 1/l'envoyer balader et insister ou 2/être plus diplomate et revoir la décision de loi.

FIN DE LA MINUTE INTELLO...

Oui, c'était bref mais en même temps, moi, il ne faut pas trop m'en demander par le menu niveau organisation des divers régimes politiques. 

Enfin, voilà pour les informations pratiques :
-entrée : 5 € (adulte responsable) / 2,5 € (étudiant)
-visites guidées : de manière générale, les visites se font à partir de 11h jusqu'à 16h toutes les heures. Vérifiez sur le site en fonction des jours de la semaine.
-l'adresse : Doktor-Karl-Renner-Ring 3, 1010 Vienne
-site du Parlement autrichient : www.parlament.gv.at

Pour plus d'informations, n'hésitez pas à me joindre directement par mail.

Je vous remercie une nouvelle fois de votre lecture et poste très rapidement un nouveau message.

Tschüss

 

 

21 avril 2012

Arthur Schnitzler, le médecin dramaturge

Dates : 15 mai 1862 - 21 octobre 1931

Arthur Schnitzler

Arthur Schnitzler fait partie du Panthéon littéraire autrichien. Très controversé à son époque pour ses pièces abordant le thème de la sexualité, il sera parfois censuré, notamment pour La Ronde (Reigen, en allemand), publiée en 1903 et interdite en 1904.
Fils d'un médecin de confession juive, Arthur Schnitzler emprunte la même voie que son père sans grande conviction, s'intéresse à l'hypnose et écrit pièces de théâtre, nouvelles et romans. Aux alentours de 1890, il se lie d'amitié avec les artistes qui s'apprêtent à former le groupe de la "Jeune Vienne" dont Richard Beer-Hofmann, Hermann Bahr, Felix Salten et Hugo von Hofmannsthal faisaient partie. Ce groupe littéraire cherche à créer un art adapté aux temps modernes. La "Jeune Vienne" rejette le naturalisme et trouve au travers du néoromantisme et du symbolisme sa propre griffe artistique. Arthur Schnitzler, empreint du parfum de la psychanalyse baignant le Vienne fin de siècle et de son bagage scientifique, maîtrise parfaitement l'analyse psychologique de ses personnages. Et c'est même ce qui le passionne, tout comme décrire et étudier la société de son époque.

Ses titres connus : La Ronde, Mademoiselle Else, La nouvelle rêvée, Vienne au crépuscule, Mourir, Le professeur Bernhardi.


Ce que j'ai lu pour vous d'Arthur Schnitzler

Arthur Schnitzler - Mourir

Mourir (Sterben, en Allemand), 1894.

Comme son nom l'indique, il s'agit d'une nouvelle dont le thème de la mort est l'invité star. Un couple, Félix et Marie, à qui le bonheur sourit, se retrouve confronter à l'inexorable fin. Car Félix apprend qu'il est malade et qu'il est incurable. Il n'a plus qu'une année à vivre, après quoi, il "sera coucher sous la terre, froid, peut-être déjà en pourriture". Pourtant, Félix prendra au début le parti de vivre pleinement et de ne pas gâcher le bonheur de Marie. Mais, au fur et à mesure des pages et de l'échéance qui approche, il ne supportera plus sa condition, jalousant le destin de son amie et allant jusqu'à vouloir l'entraîner avec lui dans la mort.

Je ne connaissais pas Arthur Schnitzler et ça a été une excellente découverte. Un style simple et efficace, une structure et une tension dramatiques parfaitement orchestrées ainsi que le point de vue des personnages simultanément explorés m'ont fait dévorer cette nouvelle comme un policier. Bref, à lire !

19 avril 2012

Willkommen !

Chers lecteurs,

Premier post de ma vie + premier post de mon blog = grand moment d'émotion.

Après moult tergiversations, je me suis dit que finalement, ce qu'il y avait de plus logique pour une première publication, c'était de vous dresser un tableau concis de l'Autriche et de Vienne. Aussi étrange que cela puisse paraître, j'ai eu toutes les peines du monde à trouver un chiffre exact, net et précis, concernant la superficie du pays ...

Avec une jolie carte de l'Autriche illustrant mon propos, voilà ce qu'il en est :

autriche

AUTRICHE - Österreich, dans la langue.

-Superficie : 83 879 km² (j'ai trouvé ce chiffre sur le site de l'Union Européenne)
-Population : Un peu plus de 8,3 millions d'habitants
-Indicatif téléphonique : 0043 (en provenance de la France)
-Taux de natalité : 10,3/1 000
-Taux de mortalité : 9,3/1 000
-Prénom féminin le plus donné pour l'instant en 2012 : Julia
-Prénom masculin le plus donné pour l'instant en 2012 : Utz (??? Oui, étrange. J'ai fait mes recherches et ce prénom serait en réalité un dérivé de Ulrich, qui signifie "le loup puissant")
-Taux de chômage : 8,2 %
-SMIC : 1 000 € Brut
-PIB/habitant : 35 790 €
-Le drapeau national :
rouge-blanc-rouge avec, parfois, l'aigle impérial. La légende raconte que les couleurs rouge et blanc proviendraient du sang qui tâcha la tunique blanche du duc Léopold V de Babenberg durant la bataille de Ptolémaïs (Saint-Jean-d'Acre pour les ignards) en 1191 tellement il mit du coeur à l'ouvrage en tuant ses ennemis. Le duc portait une ceinture et c'est elle qui, enlevée après le conflit, dessina cette bande blanche. L'aigle, lui, est arrivé plus tard et était au début bicéphale. A deux têtes, il représentait le Saint-Empire romain germanique des Habsbourg et plus tard, en 1867, la double monarchie de l'Empire austro-hongrois. Le drapeau autrichien épouse la forme définitive ci-dessous au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.
drapeau autrichien

-Religion : Catholique (environ 74% de la population se déclare catholique). On paie même un impôt d'1% à l'Eglise lorsqu'on est déclaré "catholique" sur l'état civil (ce qui donne lieu à pas mal de manoeuvres pour éviter de payer ce tribut ...).
-Célébrités nationales : Sissi (Sisi, selon l'orthographe germanique), Freud, Strauss père et fils, Marie-Thérèse (la mère de notre Marie-Antoinette), Klimt, Schiele, Romy Schneider, Billy Wilder, Michael Haneke, Oskar Werner, Klaus Maria Brandauer et j'en passe. En tout cas, il y en a plus qu'on ne le pense.

VIENNE - Wien, dans la langue.

Capitale de l'Autriche
-Superficie : 414,9 km²
-Population : 1 731 444 de Viennois (en octobre 2011, j'étais déjà comptée dedans)
-Indicatif téléphonique : 01
-Arrondissements : 23, organisés comme à Paris, en escargot.

quartier de Vienne

-Leur Seine à eux c'est le Danube.
-Prix du loyer pour 50 m² : environ 500 € (tout inclus). Autant vous dire que les étudiants ici ont des appartements plutôt agréables.
-Prix de la pinte de bière : le prix du demi à Paris, environ 4 €.
-Prix de l'espresso : 1,50 € en moyenne.
-Dialecte : le Wienerisch. Ce n'est pas une blague, les Viennois, comme les Autrichiens habitant dans les autres régions, ont leur propre langage. Quelque chose de difficile à comprendre en tout cas ... Je me ferai un plaisir de vous le faire découvrir au fur et à mesure de mes posts.
-Célébrité locale : Falco ! Mais si, celui qui chantait "Rock Me Amadeus". Un classique !
-Vienne obtient en 2011 par le cabinet Mercer la meilleure note en matière de qualité de vie.

Et en bonus (parce qu'on pourrait penser, au vu de l'absence de ces noms dans nos médias, que les Autrichiens se gèrent tout seuls, comme des grands) : Heinz Fischer est le Président de la République autrichienne et Werner Faymann le Chancelier.

 

Tschüss & merci de votre lecture !

 

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